Archive for the ‘Lieux – Tourisme’ Category
mardi, novembre 24th, 2009

El Rama est une ville située près du fleuve de Bluefield. Ce pueblo (petite ville) accueil un port important de marchandises en provenance de la côte Caraïbes.
En revenant de la Laguna de Perlas avec mes parents, nous nous sommes arrêtés dans cette ville. Passant par ici originellement seulement pour transit, nous sommes finalement restés un peu plus longtemps dans ce charmant petit village. C’est une ville en pleine expansion, dans laquelle la grande majorité des magasins acceptent les cartes bleues (en raisons je suppose de l’affluence d’hommes d’affaires de passage).
Voici quelques photos prises au cours de ballades :



La monture devant l’épicerie
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lundi, novembre 9th, 2009

Don Alberto Gutierrez Jiron
Paysan, propriétaire d’une finca (ferme) dans les montagne du nord du pays, Don Alberto Gutierrez a bâti sa réputation de sculptures de pierres, taillées directement dans la roche de la montagne.
Il a commencé ses sculptures en 1977, après avoir passé sa jeunesse dans les champs et à travers le pays quand il a pu. Il a également effectué un séjour au Japon, on en retrouve la trace dans ses sculptures.
Quand on arrive chez lui, Don Alberto nous amène sur les lieux des sculptures. Sur le chemin, il a planté de nombreuses plantes ornementales et il présente avec fierté ses œuvres et sa ferme.Quelques pierres gravées sont décorent les abords du chemin. Il travaille la terre de manière biologique avec un respect total de l’environnement.
L’essentiel du travail effectué par Don Alberto est constitué d’une murale de pierre de montagne de plusieurs dizaines de mètres de long, qu’il continue à agrandir, jours après jours.
Ses sculptures représente le Nicaragua, la fierté d’être Nicaraguayen et la culture locale. On y trouve également des apports d’autres cultures, avec notamment des animaux spécifiques, comme le chameau et l’éléphant d’ Asie. Dans un renfoncement de la pierre, Don Alberto a également ajouté une crèche de la naissance de Jésus.
Tout au long du chemin, il chante les poèmes qu’il aime, poèmes de Ruben Dario (le poète Nicaraguayen) ou de lui-même.
Tags:alberto, arbres, artisan, artisanat, artiste, communautaire, esteli, foret, gutierrez, Nature, nicaragua; photo; photos; photographies; sculpteur, responsable, rural, tisey, tourisme, voyage
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samedi, novembre 7th, 2009


- Des hommes transportent un moteur de pangas (Masachapa)
Venus jusqu’au Nicaragua, il fallait bien que mes parents fassent un tour jusqu’au Pacifique. Nous sommes allés faire un tour à Masachapa une plage où travaillent de nombreux pêcheurs.
J’ai beaucoup aimé pouvoir regarder le travail de ces hommes, revenus sur terre ou partant en mer à la tombée du jour. L’activité et la vie était très présentes sur la plage, apportant une atmosphère très agréable, ce type d’atmophère qui fait se sentir bien…

Le chargement du poisson sur la camionette.

Le départ pour la mer (Masachapa)

Une partie de foot sur la plage (Masachapa)
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mardi, novembre 3rd, 2009

Les chemins de la ville son bétonnés car la terre est souvent chargée d’eau. Pour cette meme raison, la plupart des maisons sont sur pilotis.
A partir de San Carlos, au nord-est du lac Cocibolca, il faut près de 10h pour arriver à San Juan de Nicaragua, à l’embouchure où le Rio San Juan se jette dans l’océan Atlantique. Sur les cartes, on parle de San Juan del Norte, son ancien nom. A l’époque coloniale, la mer des Caraïbes était appelée Mer du Nord et le Pacifique, Mer du Sud, d’où les appellations de San Juan del Norte (et de San Juan del Sur, ville touristique de l’autre coté du pays). Arnoldo Aleman, alors président du Nicaragua, est venu en l’an 2000 et demanda à changer le nom en San Juan de Nicaragua.

Orlando, un natif de la ville m’a raconté son histoire, liée de près à l’histoire proche du village. Je vais vous la conter :
Avant la guerre, le village se situé un peu plus au sud. Il était essentiellement peuplé d’afro-caraïbéens, descendants d’esclaves et de quelques blancs. Après 1979 et la révolution Sandinistes, les gouverneurs auraient été très répressifs, voir tortionnaires. Devant l’assentiment de la population vis à vis du pouvoir en place, celui-ci aurait bombardé le village. La guerre civile était vive. Orlando m’a raconté qu’il est parti avec les autres dans la montagne. Il se battait avec les Contras, partisans de Somoza, soutenu par les États-Unis. Les massacres, la torture des 2 côtés… il s’agissait d’une guerre, une vraie. Après 3 ans, réfugié dans la jungle, avec la faim, le froid, l’horreur, il a quitté ses bottes et s’est enfui au Costa Rica en traversant le fleuve comme bon nombre de ses compagnons du village de San Juan de Norte. Certains restèrent au Costa Rica bien après la guerre; là-bas, ils s’étaient mariés, ils avaient refait leur vie. Orlando est revenu avec d’autres dans son village natal après la victoire de Violetta Chamorro et le rétablissement de la paix. Devant les ruines et les cadavres qui jonchaient l’ancien village, ils ont décidé de reconstruire le village un peu plus au Nord.

Une maison riche de San Juan de Nicaragua
Aujourd’hui, la ville a bien changée. D’un petit village de pêcheurs, San Juan est devenu une ville de 1800 habitants. Les natifs du pays sont devenus une « minorité » après l’arrivée de nombreux « blancs », des nicaraguayens de coté pacifique du pays venus s’installer. Cette immigration, quasi-massive, dans la ville s’explique par différents facteurs. Le désir d’un retour au calme, loin de l’agitation des villes de l’ouest, est une explication souvent donnée mais la région est également stratégique pour le commerce entre le Nicaragua et le Costa Rica, riche en ressources naturelles avec de nombreuses exploitations possibles (notamment la production de coco) sans oublier l’avenir prometteur du tourisme. Peut-être pourrions nous également évoquer les commerces illégaux, celui du bois de la réserve naturelle ou de la drogue en provenance de Colombie, mais il est bien évidemment difficile de trouver des informations sur le sujet.

Une autre maison de San Juan de Nicaragua
Encerclé par la forêt vierge, l’Océan Atlantique et le Rio San Juan, le village reçoit son ravitaillement par petites pangas (bateaux à moteur type « zénith). » Le commerce se fait essentiellement avec le Costa Rica, ce qui explique que même si le Cordoba (monnaie nicaraguayenne) est accepté, la plupart des achats se fait en Colones (monnaie du Costa Rica). Il y a peu de travail, les habitants vivent essentiellement de la pêche. Certains travaillent « à la journée » dans les cocoteras. Comme partout, il y a quelques pulperias (épiceries) mais les commerces restent rares. On ne trouve qu’un seul comedor (petit restaurant) et une fritanga (cuisine locale rapide au barbecue). Aucun magasin de vêtements ou d’objets spécifiques que l’on devrait trouver dans une ville Nicaraguayenne de cette taille. Les services de base, comme l’électricité, sont gérés depuis Managua. Quand il y a une panne, il faut qu’un technicien se déplace de la capitale, ce qui peut prendre plus de 8 jours, afin de rétablir le courant. Cela fait parti des problèmes rencontrés par les habitants de la côte atlantique et qui explique leurs critiques sévères à l’encontre du gouvernement.

Des enfants de San Juan de Nicaragua